Étiquette : printemps
Quelques fois dans l’année, au petit matin nous avons la surprise de découvrir des montgolfières devant nos fenêtres. C’est à chaque fois un émerveillement de les contempler dans la lumière du matin à travers les brumes.
Le Puy-en-Velay, la ville près de laquelle j’habite, est un lieu de rassemblement international de montgolfières.
Ici, j’ai essayé de saisir cet instant fugitif où le soleil se couche et la lune se lève, presque en même temps.
Avoir mon atelier face à la montagne me permet de capturer ces moments rares.
J’aime la lumière du matin en contre-jour sur les monts. Ce jour là particulièrement, le ciel gris faisait ressortir le bleu des monts et le vert des prés. Je me suis empressée de prendre les pinceaux. Pari risqué car le temps était très incertain. Quelques éclaircies sur ce ciel gris se sont succédé et m’ont permis de saisir cette lumière contrastée. A peine avais-je fini de peindre que la pluie s’est mise à tomber.
Dans les premiers jours du printemps, séance de peinture dans les monts qui font face à mon atelier, au pied du Suc de Jalore (900m d’altitude).
Abritée dans un repli du terrain, un des rares fermes éparses du plateau du Mézenc.
Avec le printemps, revient le plaisir de monter sur les hauts plateaux du Massif du Mézenc (1300m d’altitude). La neige a laissé place aux prairies brûlées par le froid que le vert gagne peu à peu. Le sentiment d’altitude est renforcé par cette brèche de la vallée de l’Aubépin.
Ce matin là les nuages gris voilaient le soleil levant. J’ai essayé de saisir la lumière douce et subtile sur les monts.
Après ces quelques semaines de silence voici une nouvelle toile. Montrer son travail demande du recul, du temps. Chaque peinture à peine achevée me devient insupportable, peindre est un tel travail critique que je n’y vois plus que sa perfectibilité. Elle subit alors une mise en quarantaine au fond de la réserve. Au bout de quelques jours, si possible après en avoir peint une autre, j’ai le détachement nécessaire pour la juger et éventuellement la montrer.
Cette toile me conforte dans l’idée que je dois continuer à travailler sur de grands formats. Peints le temps d’une séance de la même manière que les formats plus petits, ils ne me laissent pas le temps de me perdre dans les détails, me forcent à la synthèse, je vais plus à l’essentiel. La rapidité d’exécution donne de la spontanéité, de la vivacité à la touche. Le geste est plus libre, mais jamais gratuit chaque touche doit être sincère et servir au plus juste la lumière, la couleur, l’atmosphère, le mouvement.