quatre mars, soleil du soir sur les Roches de Mariol, huile sur toile, 60x90cm, 2015,  collection privée USA
quatre mars, soleil du soir sur les Roches de Mariol, huile sur toile, 60x90cm, 2015, collection privée USA

« C’était le début de mars, quand la lumière mord aux deux bouts du jour, on le voit on le sent, mais sans pouvoir encore compter tout à fait sur le temps, sans être sûr d’échapper à la grosse tombée de neige, carrée, brutale… »

Marie-Hélène Lafon, Les pays

trente janvier, Roches de Mariol, huile sur toile, 50x75cm, 2015
trente janvier, Roches de Mariol, huile sur toile, 50x75cm, 2015

Voici sortie de sa réserve (au sens propre comme au figuré) l’une des dernières toiles de l’hiver. J’aime peindre ces lumières subtiles, ciel gris mais lumineux , pâle rayon de soleil se fondant dans l’ombre du mont.

Cette année, malgré la douceur des températures, j’ai eu le plaisir de peindre quelques paysages de neige. Si on regarde bien les lointains de tous mes paysages de cet hiver, elle n’a guère quitté les sommets des monts.

2015.01.24. paysage,haute-loire,auvergne,peinture,impressionnisme,anne baudequinvingt-quatre janvier, les Roches de Mariol, éclaircie, huile sur toile, 73x92cm, 30F, 2015
vingt-quatre janvier, les Roches de Mariol, éclaircie, huile sur toile, 73x92cm, 30F, 2015

En Haute-Loire, le ciel est rarement désespérément gris, il y a presque toujours une éclaircie, même fugace, pour illuminer la journée. Il faut donc écouter le conseil de Jacques Prévert: Peindre d’abord un paysage….Placer ensuite la toile contre un arbre dans un jardin dans un bois ou dans une forêt et attendre que le soleil arrive s’il arrive…

en vente ici

trois mars, Le Mont Gerbizon, huile sur toile,80x120cm, 2014
trois mars, Le Mont Gerbizon, huile sur toile,80x120cm, 2014

Après ces quelques semaines de silence voici une nouvelle toile. Montrer son travail demande du recul, du temps. Chaque peinture à peine achevée me devient insupportable, peindre est un tel travail critique que je n’y vois plus que sa perfectibilité. Elle subit alors une mise en quarantaine au fond de la réserve. Au bout de quelques jours, si possible après en avoir peint une autre, j’ai le détachement nécessaire pour la juger et éventuellement la montrer.

Cette toile me conforte dans l’idée que je dois continuer à travailler sur de grands formats. Peints le temps d’une séance de la même manière que les formats plus petits, ils ne me laissent pas le temps de me perdre dans les détails, me forcent à la synthèse, je vais plus à l’essentiel. La rapidité d’exécution donne de la spontanéité, de la vivacité à la touche. Le geste est plus libre, mais jamais gratuit chaque touche doit être sincère et servir au plus juste la lumière, la couleur, l’atmosphère, le mouvement.