
Le ciel voilé se teinte d’une lueur de soleil couchant, les brumes se lèvent sur un mont enneigé, paysage insaisissable, immatériel, vu des fenêtres de mon atelier.


Le ciel voilé se teinte d’une lueur de soleil couchant, les brumes se lèvent sur un mont enneigé, paysage insaisissable, immatériel, vu des fenêtres de mon atelier.
J’ai peint de nombreuses natures mortes ces deux derniers mois. Je n’en ai pas moins regardé par la fenêtre de l’atelier. Je suis inlassablement attirée par les brumes qui s’élèvent au-dessus de la Loire.
« C’était le début de mars, quand la lumière mord aux deux bouts du jour, on le voit on le sent, mais sans pouvoir encore compter tout à fait sur le temps, sans être sûr d’échapper à la grosse tombée de neige, carrée, brutale… »
Marie-Hélène Lafon, Les pays
Voici sortie de sa réserve (au sens propre comme au figuré) l’une des dernières toiles de l’hiver. J’aime peindre ces lumières subtiles, ciel gris mais lumineux , pâle rayon de soleil se fondant dans l’ombre du mont.
Cette année, malgré la douceur des températures, j’ai eu le plaisir de peindre quelques paysages de neige. Si on regarde bien les lointains de tous mes paysages de cet hiver, elle n’a guère quitté les sommets des monts.
En Haute-Loire, le ciel est rarement désespérément gris, il y a presque toujours une éclaircie, même fugace, pour illuminer la journée. Il faut donc écouter le conseil de Jacques Prévert: Peindre d’abord un paysage….Placer ensuite la toile contre un arbre dans un jardin dans un bois ou dans une forêt et attendre que le soleil arrive s’il arrive…